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Nigeria: La chronologie et les Chiffres.


Situation géographique
Pays d’Afrique occidentale de 923 768 km² bordé par le golfe de Guinée, le Nigeria est frontalier du Bénin à l'ouest, du Niger au nord, du Tchad au nord-est et du Cameroun à l'est.
Villes
Abuja (capitale administrative) : 1,5 million d'habitants
Lagos (capitale économique) : 10,4 millions d'habitants

Régime politique : République fédérale
Démographie
Population totale : 168,8 millions d'habitants
Densité : 182,77 hab./km²
Indice de fécondité : 6
Croissance démographique : 2,8 %
Espérance de vie : Femmes : 52,4 ans - Hommes : 51,8 ans
Société
Ethnies : Haoussas, Ibos, Yoroubas, Peuls…
Langues : anglais, haoussa, yorouba
Religions : musulmans (50 %), chrétiens (40 %), animistes
Alphabétisation : 51 %
Développement humain : 152e / 187 pays (PNUD 2014)
Economie
Monnaie : naira
Croissance : 6,4 % (2013)
Inflation : 8,48 %
PIB par habitant : 1555 $
Dette publique : 18,39 % du PIB
Chronologie
1er octobre 1960 : indépendance du Nigeria, ancienne colonie britannique, qui devient une république fédérale.
1966 : le président Nnamdi Azikiwe est renversé par le général Johnson Aguiyi-Ironsi, un Ibo. Un projet d’abolition du système fédéral génère des tensions dans les régions. Des Ibos sont massacrés dans le nord du pays. Aguiyi-Ironsi est assassiné, Yakubu Gowon est porté au pouvoir.
1967-1970 : guerre du Biafra provoquée par la sécession de cette région du sud-est à majorité Ibo. Le conflit, qui prend fin en janvier 1970, fera plus d’un million de morts.
1975 : le général Murtala Muhammed renverse le général Gowon.
1976 : assassinat de Murtala Muhammed. Le général Olusegun Obasanjo lui succède.
1979 : Obasanjo remet le pouvoir aux civils. Shehu Shagari devient président à l'issue des premières élections.
1983 : coup d'Etat du général Mohamed Buhari.
1985 : coup d'Etat du général Ibrahim Babangida.
1993 : annulation de l'élection présidentielle remportée par le civil Moshood Abiola en juin. Les violences qui s'ensuivent poussent Babangida à démissionner fin août. Le pouvoir est transmis à un gouvernement civil de transition dirigé par Ernest Shonekan, renversé en novembre par le général Sani Abacha qui interdit les partis et dissout les assemblées élues.
1998 : mort d’Abacha. Le général Abdusalami Abubakar, qui lui succède, annonce un processus de transition en vue de la remise du pouvoir l'année suivante à un régime civil élu.
1999 : le Parti démocratique du peuple (PDP) remporte les élections législatives. Olusegun Obasanjo est élu président.
2000 : l’adoption dans certains Etats de la charia, loi islamique, provoque des afffrontements meurtriers entre chrétiens et musulmans.
2003 : réélection d’Olusegun Obasanjo.
2004 : rébellion d'une secte islamiste qui prône l'instauration d'un Etat "islamique pur" dans le nord du pays. Mouvement de rébellion dans le Delta du Niger pour l'autodétermination et une meilleure répartition des revenus pétroliers.
2007 : Umaru Yar'Adua, candidat du PDP, est élu président.
2008 : le Nigeria cède la péninsule de Bakassi au Cameroun. Emeutes politico-religieuses à Jos qui font des centaines de morts.
2009 : plus de 800 morts dans des affrontements entre l’armée et des membres de la secte islamiste radicale Boko Haram.
2010 : prestation de serment du vice-président Goodluck Jonathan, après le décès d’Umaru Yar’Adua. Nouveaux affrontements dans la région de Jos. Plus d’un millier de victimes selon des ONG.
2011
9 avril : élections législatives.
16 avril : élection présidentielle remportée par Goodluck Jonathan. Suite à la proclamation des résultats, des émeutes font des centaines de victimes.
31 décembre : instauration de l'état d'urgence dans quatre Etats du nord du pays où sévit la secte Boko Haram, après l'attentat contre le siège de l'ONU à Abuja le 26 août (23 morts) et le triple attentat perpétré contre des églises chrétiennes le 25 décembre (49 morts).
2012
20 janvier : vague d'attentats à Kano, dans le nord du pays, revendiquée par Boko Haram.
17 juin : des attentats suicides contre des églises à Zaria et à Kaduna provoquent des affrontements entre chrétiens et musulmans, dans le nord du pays. D'autres attentats en juillet et août.
2013
14 mai : instauration de l'état d'urgence dans trois Etats du nord du pays (Borno, Yobe et Adamawa). Deux jours plus tard, vaste offensive de l'armée contre des camps d'islamistes de Boko Haram dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays.
2014
13 janvier : le président Goodluck Jonathan promulgue une loi qui restreint fortement les droits des homosexuels.
14 avril : au moins 71 personnes sont tuées et 124 blessées dans un attentat attribué aux islamistes de Boko Haram dans une gare routière en périphérie d'Abuja, le plus meurtrier jamais commis dans la capitale. Ce même jour, 276 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans sont enlevées par des hommes armés qui attaquent un lycée de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est), région d'origine de l'insurrection menée par le groupe islamiste Boko Haram depuis cinq ans. 223 filles sont détenues par le groupe islamiste radical, plusieurs dizaines d'adolescentes ayant depuis réussi à s'enfuir.
1er mai : 19 morts et 80 blessés dans un attentat à la voiture piégée dans la gare routière d'Abuja. Marche de protestation des centaines de parents des lycéennes enlevées à Chibok.
5 mai : le groupe islamiste armé Boko Haram revendique l'enlèvement de plus de 200 lycéennes, qu'il veut "vendre" comme "esclaves" et "marier" de force.
20 mai : au moins 118 personnes sont tuées et 56 blessées dans un double attentat sur un marché de Jos dans le centre du pays. Deux voitures piégées ont explosé au cœur du marché à quelques minutes d'intervalle.
3 juin : entre 400 et 500 personnes sont tuées dans de nouvelles attaques des islamistes de Boko Haram contre quatre villages, Goshe, Attagara, Agapalwa et Aganjara, dans l'Etat de Borno.
7 juin : quelque 20 jeunes femmes sont enlevées par des membres présumés de Boko Haram, à 8 km de Chibok où plus de 200 lycéennes ont été capturées le 14 avril.
25 juin : attentant à la bombe à Abuja, dans un centre commercial, attribué aux islamistes armés de Boko Haram : 21 morts et 17 blessés.
29 juin : plusieurs églises situées dans le nord-est du pays sont prises pour cibles par des hommes armés, faisant plus de 50 morts.
1er juillet : au moins 15 personnes sont tuées dans l'explosion d'un camion piégé sur Monday Market, un des principaux marchés de Maiduguri, fief historique du groupe islamiste armé Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, déjà touché par de multiples attaques ces derniers mois.
13 juillet : au moins 38 personnes sont tuées lors d'une attaque de membres présumés du groupe islamiste Boko Haram contre un village dans le nord-est du pays, suivie d'un bombardement contre des villageois en fuite pris par l'armée pour des insurgés.
17 juillet : Boko Haram lance une attaque dans la ville de Damboa, qui va durer tout le week-end. Bilan : de nombreuses personnes sont tuées, des maisons sont incendiées et 15 000 personnes s'enfuient vers d'autres villages.
23 juillet : deux attentats suicide font 82 morts à Kaduna, une ville du nord du Nigeria.
8 août : le président Goodluck Jonathan déclare que la lutte contre le virus Ebola, qui a fait deux morts au Nigeria, est "une urgence nationale".
12 septembre : l'effondrement d'un immeuble du pasteur nigérian TB Joshua à Lagos cause la mort de 116 personnes, dont 81 Sud-Africains et 22 Nigérians, ainsi que des ressortissants de Suisse, du Zimbabwe, de la RDC, du Togo et du Bénin.
20 octobre : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare la fin officielle de l'épidémie Ebola au Nigeria.
26 octobre : malgré une trêve annoncée par le gouvernement, un nouveau rapt de masse par Boko Haram : trente adolescents, des garçons et des filles, sont enlevés par des islamistes à Mafa.
31 octobre : triple attentat à la bombe à la gare routière de la ville de Gombe, dans le nord-est du pays, provoquant au moins la mort de huit personnes et 34 blessés.
10 novembre : un attentat attribué à Boko Haram commis par un kamikaze déguisé
en étudiant frappe un collège pour garçons à Potiskum (Yobe) : 58 morts.
20 novembre : 48 marchands de poissons sont égorgés ou noyés par le groupe
islamiste Boko Haram à Doron Baga, en bordure du lac Tchad (nord-est).
24 novembre : 50 morts dans la prise de Damasak par Boko Haram.
25 novembre : plus de 45 morts lors d'un double attentat, commis par deux femmes
kamikazes, dans un marché populaire de Maiduguri.
28 novembre : au moins 120 morts et 270 blessés dans un attentat à la grande mosquée de Kano dirigée par l'un des plus hauts dignitaires musulmans du Nigeria qui avait appelé à prendre les armes contre Boko Haram.
14 décembre : au moins 185 personnes ont été enlevées par Boko Haram dans le village de Gumsuri au nord-est du pays.
2015
3 janvier
: le groupe islamiste Boko Haram prend le contrôle d'une base militaire de la Force multinationale (MNJTF) à Baga, et de plusieurs localités voisines dans l'extrême nord-est, le long des rives du lac Tchad. Ces attaques auraient fait plus de 2 000 morts.
10 janvier : au moins 19 personnes meurent lorsqu'une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années explose dans un marché bondé de Maiduguri.
25 janvier : des combattants du groupe islamiste Boko Haram prennent le contrôle de la ville de Monguno et de sa base militaire, proches du lac Tchad dans le nord-est du pays, après de violents combats contre l'armée nigériane.
1er avril : l'ancien putschiste Muhammadu Buhari, 72 ans, du Congrès progressiste (APC), remporte largement la présidentielle avec 53,9 %. Son rival, Goodluck Jonathan, 57 ans, du Parti démocratique populaire (PDP), a obtenu 44,96 % à l'élection présidentielle des 28 et 29 mars.
Du 28 avril au 1er mai : l'armée libère près de 700 otages en moins d'une semaine dans la forêt de Sambisa, repaire de Boko Haram dans le nord-est du pays.
16 mai : une jeune fille "d'une douzaine d'années" se fait exploser dans une gare routière de Damaturu, nord-est du pays, faisant au moins sept morts et 31 blessés.
1er juin : l'agence anti-corruption ordonne l’arrestation de vingt cadres bancaires, dont six cadres supérieurs de la Banque centrale, dans le cadre d’une enquête sur une présumée fraude aux devises.
23 juin : 10 morts et 30 blessés dans un attentat-suicide commis par une fillette de 12 ans dans un marché du nord-est du pays.
1er juillet : trois attaques perpétrées par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays font près de 150 morts.
10 juillet : des dizaines de personnes sont tuées, dont certaines égorgées, par des membres du groupe islamiste Boko Haram lors de l'attaque de quatre villages du nord-est du pays.
11 août : 47 personnes sont tuées et une cinquantaine blessées dans une explosion sur le marché de Sabon Gari, dans le nord-est du pays.
13 août : près de 160 personnes sont mortes noyées ou ont été abattues alors qu'elles fuyaient une attaque du groupe islamiste Boko Haram dans un village reculé de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du pays.
22 septembre : le président du Sénat, Bukola Saraki, est sous le coup de treize chefs d’accusation, allant de la possession illégale d’actifs à la fausse déclaration de patrimoine. Convoqué devant le juge, il refuse de comparaître ; un mandat d'amener est délivré à la police pour aller le chercher.
25 septembre : le Nigeria ne fait plus partie de la liste des pays où la poliomyélite est considérée comme endémique, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
2 octobre : l’ancienne ministre du Pétrole, Diezani Alison-Madueke, est arrêtée à Londres avec quatre autres personnes dans le cadre d'une enquête britannique sur des soupçons de corruption et de blanchiment d'argent. Ce même jour, la banlieue d’Abuja est secouée par quatre explosions dans la nuit : au moins 18 morts et 41 blessés.
7 octobre : trois attentats-suicides dans le nord-est du pays, à Damaturu, tuent 14 personnes.
15 octobre : des dizaines de personnes sont tuées dans les faubourgs de Maiduguri, dans le nord-est, au cours d'une série d'attentats-suicides attribués au groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ex-Boko Haram).
23 octobre : deux mosquées sont attaquées au moment des prières à Maiduguri et à Yola, dans l'est du pays. Le bilan provisoire fait état d’au moins 55 morts.
28 octobre : 338 personnes retenues en captivité dans plusieurs localités du nord sont libérées par l'armée au terme d'une opération des forces terrestres, contre des bases du groupe djihadiste Boko Haram.
3 novembre : le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell est épinglé dans un rapport de l'ONG Amnesty International. En cause, les déversements d'hydrocarbures qui polluent l'environnement du Delta du Niger dans le sud du pays. Selon l'ONG, après deux marées noires majeures en 2008-2009, la compagnie n'aurait pas fait le nécessaire pour nettoyer les sites comme elle s'y était engagée auprès du gouvernement et des communautés locales comme les Bodos, dont tout l'environnement est encore marqué par la catastrophe.
9 novembre : le président Muhammadu Buhari a fait de la lutte contre la corruption un marqueur de son mandat : sur un simple communiqué, Ibrahim Lamorde, responsable de l'Agence fédérale contre la corruption, est démis de ses fonctions.
11 novembre : cinq mois après la prise de fonction du président Buhari, 36 ministres et secrétaires d'Etat - dont sept femmes - prêtent serment, issus de chacun des 36 Etats de la fédération nigériane.
17-18 novembre : en deux jours, deux attaques de grande ampleur endeuillent deux grandes villes du nord-est du pays : Yola, dans l’Adamawa, le 17, et Kano, le 18. Au total, en deux jours, 47 personnes ont perdu la vie.
18 novembre : le président Buhari demande l'arrestation de l'ex-conseiller pour la sécurité nationale, le colonel Sambo Dasuki. Celui-ci, déjà en résidence surveillée, est accusé d'avoir détourné l'équivalent de deux milliards de dollars destinés à la lutte contre Boko Haram. Il aurait notamment passé des commandes fictives d'avions et d'hélicoptères de combat.
27 novembre : au moins 21 personnes sont tuées dans un attentat-suicide visant une procession chiite près de Kano, dans le nord-est.
24 décembre : une forte explosion dans un complexe gazier du sud du Nigeria, provoque un violent incendie. Le président Muhammadu Buhari évoque des dizaines de morts.
2016
9 janvier : 90 cas de fièvre Lassa sont répertoriés, depuis le mois de novembre 2015, et 40 personnes sont déjà mortes.
18 janvier : nouvelle manifestation pour l’indépendance du Biafra à Aba, dans le sud-est du pays. Les manifestations se multiplient depuis l’arrestation, en octobre, de Nnamdi Kanu, directeur de Radio Biafra, que les autorités accusent de terrorisme.
27 janvier : trois attentats-suicides à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, tuant au moins 13 personnes, dans ce même village où plus de 200 lycéennes avaient été enlevées en 2014.
30 janvier : près de 85 personnes sont tuées dans l'attaque du village de Dalori par le groupe Boko Haram dans le nord-est du pays. Le lendemain, la conférence de donateurs au siège de l'Union africaine, en Ethiopie, promet la somme de 250 millions de dollars pour lutter contre le groupe, qui a rallié l'organisation Etat islamique. Cette somme est destinée à financer la Force d'intervention multinationale qui lutte contre le groupe islamiste dans le bassin du Lac Tchad.
9 février : 58 personnes sont tuées lors d'un double attentat-suicide perpétré par deux femmes kamikazes dans le camp de déplacés de Dikwa, dans l'Etat de Borno, qui accueille les personnes ayant fui la rébellion islamiste Boko Haram et les combats dans la zone.
24 février : la ville de Kumché, proche de la frontière camerounaise, est libérée après plus de 18 mois aux mains des membres du groupe Etat islamique, ex-Boko Haram. Environ 1000 soldats camerounais de la Brigade d'intervention rapide (BIR) ont combattu aux côtés des forces nigérianes pour cette opération.
7 mars : l'ancien chef d'état-major des armées du Nigeria, Alex Badeh, est placé en détention provisoire accusé de corruption.
24 mars : la justice inculpe plus de 300 sociétés et personnalités, dont des responsables militaires, accusés d'avoir détourné plusieurs dizaines de millions de dollars grâce à des contrats fictifs.
10 avril : les Services de renseignements intérieurs (DSS) affirment avoir découvert un charnier avec 55 corps dans une forêt du sud-est du pays, dans l'Etat d'Abia.
13 avril : deux ans, jour pour jour, après l'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok par les islamistes de Boko Haram, une preuve de vie parvient aux familles et à la chaîne de télévision CNN, une vidéo sur laquelle apparaissent 15 jeunes filles voilées qui assurent avoir été enlevées à Chibok.
10 mai : selon Amnesty International, 149 personnes, y compris des enfants en bas âge, sont mortes depuis le début de l’année dans une prison de Maiduguri, dans le nord du Nigeria. Amnesty dénonce les conditions de vie dans les casernes de Giwa, une prison militaire où sont détenues plus de 1 000 civils soupçonnés d’être des sympathisants de Boko Haram.
17 mai : selon l'armée nigériane et des responsables locaux d'associations, l’une des 219 lycéennes enlevées en avril 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok est retrouvée saine et sauve.
25 mai : les Vengeurs du delta du Niger revendiquent une nouvelle attaque, la deuxième en moins de trois mois, ciblant la multinationale américaine Chevron sur son terminal d'Escravos.
6 juin : l’International Crisis Group publie une étude sur le fonctionnement de l’armée nigériane, handicapée par plusieurs maux : manque de financement, manque de formation, corruption à grande échelle… Ce rapport permet de relancer le débat sur la nécessaire réforme de l’armée nigériane.
20 juin : le Nigeria dévalue sa monnaie, le naïra, après des mois de baisse de sa valeur au marché noir. Le nouveau taux de change n'a pas été fixé par le gouvernement mais sera établi par le marché.
23 juin : 200 réfugiés sont morts en l’espace d’un mois dans un camp dans l’Etat de Borno selon Médecins sans frontières (MSF). L’ONG évoque une situation humanitaire désastreuse dans ce camp de civils ayant fui les exactions de Boko Haram.
26 juin : l'armée annonce la libération de plus de 5 000 otages des mains du groupe armé Etat islamique en Afrique de l'Ouest, ex-Boko Haram. Ces libérations feraient suite à une vaste opération menée conjointement par l'armée, la police et des civils volontaires. Ce même jour, les sept otages employés par la firme australienne MacMahon, kidnappés par des hommes armés à Calabar, la capitale de l’Etat de Cross River, le 22 juin sont libérés.
3 juillet : le groupe Les Vengeurs du Delta revendique sur son compte Twitter cinq nouvelles attaques d’installations pétrolières de multinationales étrangères.
12 juillet : 81 fermiers ont été tués dans l'Etat du Benue des suites d'attaques de bergers peuls présumés. La tension est de nouveau à vif dans cet Etat agricole au centre du Nigeria. Au cœur du conflit, l'accès aux ressources hydrauliques et aux pâturages.
18 juillet : la situation est extrêmement préoccupante pour les populations déplacées dans le Nord-Est après les récentes attaques du groupe Boko Haram. D'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), si rien n'est fait pour améliorer la situation humanitaire, des centaines de milliers de personnes pourraient mourir de faim. Jusqu'à maintenant, le Programme alimentaire mondial (PAM) a pu assister 125 000 personnes qui souffrent de la faim, mais ils sont plus d’un million à se trouver en état d'insécurité alimentaire dans l'Etat de Borno, autour de Maiduguri et dans l'Etat de Yobe, autour de Damaturu.
13 août : selon le Fonds monétaire international (FMI), le Nigeria vient de perdre sa place de première économie du continent africain au profit de l’Afrique du Sud. Le Nigeria pâtit lourdement des conséquences de la chute du prix du pétrole et des troubles politiques et sociaux qui l'agitent.
19 août : deux oléoducs de la compagnie nationale nigériane NPDC, dans le sud du Nigeria, sont attaqués. Depuis le mois de janvier, 1 600 oléoducs ont déjà été «vandalisés» selon le ministre nigérian du Pétrole. Une forte accélération en comparaison avec les 3 000 sabotages entre 2010 et 2015. Une situation difficile pour le pays, alors que les groupes rebelles dans la région du delta du Niger se multiplient.
16 septembre : le gouvernement reconnaît pour la première fois des pourparlers avec Boko Haram pour obtenir la libération des lycéennes de Chibok.
9 octobre : opération anti-corruption visant de hauts magistrats, menée par la DSS, la police secrète du Nigeria, avec des arrestations spectaculaires de juges.
12 octobre : 21 lycéennes de Chibok sont libérées. Elles auraient été échangées contre 4 prisonniers du groupe terroriste Boko Haram, une libération facilitée par le Comité international de la Croix-Rouge et le gouvernement suisse.
7 novembre : 36 personnes sont tuées dans le nord du Nigeria par des voleurs de bétail. Les voleurs de bétail multiplient les raids dans cette partie du Nigeria et font régner la terreur.
23 novembre : selon Amnesty International, au moins 150 manifestants pro-Biafra ont été tués par les forces de sécurité au Nigeria en un an. D'août 2015 à août 2016, les sympathisants du Peuple indigène du Biafra (IPOB) ont défilé dans plusieurs villes du sud-est pour réclamer l'indépendance. L'armée, selon Amnesty, a parfois ouvert le feu à balles réelles pour les disperser.
2017
17 janvier : au moins 52 personnes sont tuées, dont six humanitaires de la Croix-Rouge locale, et 120 autres blessées dans le bombardement accidentel d'un camp de déplacés par l'armée nigériane, à Rann, dans le nord-ouest du pays.
12 avril : la commission électorale annonce avoir suspendu sine die 205 de ses agents, accusés d'avoir accepté des pots-de-vin pour manipuler le résultat du vote lors des élections générales de 2015.
7 mai : 82 «lycéennes de Chibok» sont libérées, capturées en avril 2014 par le groupe terroriste Boko Haram. Elles étaient 276 le jour de leur enlèvement. Avec cette dernière vague de libération, il resterait encore plus de 110 lycéennes en captivité.
24 juin : des affrontements communautaires font des dizaines de morts ces derniers jours dans l'Etat de Taraba, entre 20 et 100 selon les sources. Les affrontements opposent des agriculteurs chrétiens, aux éleveurs musulmans.
25 juillet : au moins 69 personnes ont trouvé la mort dans l'attaque par Boko Haram d'un convoi de prospection pétrolière sur la route entre le lac Tchad et Maiduguri, dans le nord-est du pays.
29 juillet : 42 personnes sont arrêtées accusés d'homosexualité, dans un hôtel de Lagos, après un raid de la police. Au Nigeria, l’homosexualité est interdite et est répréhensible de 14 ans de prison.
7 août : des voix commencent à s'élever au sein de la société civile, qui organise des sit-in de protestation dans Abuja pour demander au président de «rentrer ou démissionner». Les manifestants se réunissent quotidiennement car ils n'ont aucune information concernant le président Muhamadu Buhari, hospitalisé à Londres depuis plus de trois mois. Il rentrera au pays le 19 août.
15 août : au moins 28 personnes sont tuées et plus de 80 blessées dans trois attentats-suicides commis par Boko Haram visant un camp de déplacés à Mandarari, une localité proche de Maiduguri, dans le nord-est du pays. La région est devenue depuis décembre dernier l’épicentre des violences commises par Boko Haram.
28 août : une cour de justice ordonne la saisie bancaire de 7,6 milliards de nairas, soit 21 millions de dollars, sur les comptes de Diezani Alison Madueke, ex-ministre du Pétrole dans le gouvernement de Goodluck Jonathan, accusée de plusieurs faits de corruption.
9 octobre : plus de 2 300 personnes accusées d'appartenir à Boko Haram sont jugés dans une série de procès inédits à huis clos. Le 13, les premières condamnations font état de 45 peines d'emprisonnement.
17 octobre : ouverture du procès de Nnamdi Kanu au tribunal d'Abuja, leader indépendantiste et directeur de la Radio Biafra à Londres, poursuivi pour trahison et atteinte à la sûreté de l'Etat.
25 octobre : 60 militants indépendantistes sont jugés pour «acte de terrorisme» et de «tentative de meurtre». Un procès qui se tient dans un contexte tendu : un couvre-feu est toujours en vigueur et plusieurs accrochages entre forces de sécurité et partisans d'un Etat biafrais indépendant se sont produits ces dernières semaines. Un climat d'autant plus pesant qu'en septembre le gouvernement fédéral d'Abuja a classé l'Ipob (Mouvement indépendantiste pour le peuple des indigènes) «organisation terroriste».
20 novembre : au moins 30 morts, principalement des femmes et des enfants qui sont tués dans des affrontements intercommunautaires dans le nord-est. Des agriculteurs bachamas s'en seraient pris à des villages d'éleveurs peuls. Sur place, des associations évoquent un bilan encore plus lourd. De source peule, ce sont 53 personnes, dont 50 femmes et enfants, qui ont été tuées dans quatre villages d'éleveurs de l'Adamawa.
21 novembre : au moins 50 morts dans une attaque à une mosquée dans le nord-est du pays, à Mubi.
4 décembre : signature d'un accord entre la Suisse et le Nigeria concernant la restitution d'environ 321 millions de dollars détournés par l'ancien dictateur Sani Abacha. Au pouvoir de 1993 à 1998, il est accusé d'avoir détourné quelque 5 milliards de dollars des coffres de son pays.
2018
24 janvier : la crise du Cameroun anglophone déborde sur le Nigeria voisin. Le HCR a pu enregistrer près de 10 000 personnes qui fuient la crise dans leur pays. Les services de secours de l’Etat de Cross River parlent d’au moins 33 000 réfugiés, disséminés dans des villages, hébergés dans des familles, dans la précarité la plus totale.
15 février : mobilisation de l'armée pour faire face aux violences intercommunautaires dans le centre du pays. Ces affrontements entre agriculteurs et éleveurs ont déjà fait 168 morts depuis le début de l'année selon Amnesty International.
17 février : trois kamikazes se font exploser sur un marché dans la ville de Konduga, à une trentaine de kilomètres de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays, tuant 19 personnes et faisant 70 blessés.
19 février : 111 collégiennes sont enlevées par Boko Haram à Dapchi, dans l’État de Yobe, alors qu’elles étaient à la mosquée pour la prière du soir. Une semaine plus tard, le nombre de jeunes filles disparues se précise, le gouvernement confirmant que 110 étudiantes étaient manquantes. Le lendemain, un rapport d'Amnesty International accuse les forces de sécurité nigérianes d'avoir ignoré les mises en garde répétées sur les mouvements de combattants de Boko Haram dans l'Etat de Yobe, quelques heures avant et après l'enlèvement des jeunes filles.
21 mars : une centaine d'écolières, sur les 110 enlevées le 19 février par des militants islamistes de Boko Haram à Dapchi, sont ramenées à leur école par leurs ravisseurs.
7 avril : alors que les violences dans l'extrême nord-est ont fait au moins 20 morts et plus de 80 autres blessées le week-end dernier dans des attentats suicides et attaques armées près de Maiduguri, les autorités dévoilent l'existence de pourparlers de paix avec le groupe jihadiste Boko Haram. Des négociations tenues secrètes, qui auraient commencé il y a plusieurs mois pour trouver une solution durable au conflit qui mine l'extrême nord-est du pays depuis presque dix ans.
14 avril : le pays commémore le 4ème anniversaire de l'enlèvement de  276 lycéennes par le groupe terroriste Boko Haram à Chibok au nord-est du Nigeria. 112 lycéennes sont toujours retenues captives par la secte islamiste.
24 avril : deux prêtres catholiques et au moins 16 fidèles sont tués dans l'attaque d'une église attribuée à des éleveurs dans le centre du pays en proie à des affrontements communautaires depuis plusieurs mois. Menée par une trentaine d'hommes armés, l'attaque s'est produite lors d'une messe de funérailles dans le village de Mbalom, dans l'Etat de Benue.
16 mai : une vague de kidnappings inquiète la population. En trois jours, plusieurs dizaines de personnes ont été enlevées sur une route de l'Etat de Kaduna, dans le nord du pays.
5 juillet : à quelques mois de la présidentielle, le président Muhammadu Buhari décrète l'état d'urgence contre la corruption, une de ses promesses de campagne en 2015. Mais son action contre la corruption est aujourd'hui critiquée.
7 août : le Parlement est encerclé par les forces de l'ordre pendant plusieurs heures. Une prise de contrôle «illégale» selon le pouvoir qui annonce le limogeage du chef de l'agence des renseignements. L'incident est le énième rebondissement après des mois de bras de fer entre le chef de l'Etat et l'opposition, à six mois de la présidentielle.
30 août : l'armée est attaquée par Boko Haram sur la base militaire de Zari, non loin de la frontière du Niger. Trente soldats auraient été tués selon des sources militaires. C'est au moins la quatrième attaque du genre en l'espace de deux mois.
18 septembre : le gouvernement déclare l'état de catastrophe nationale en raison d'inondations qui ont causé la mort d'une centaine de personnes. Dix Etats sont touchés par les intempéries, dont quatre en situation d'urgence.
13 octobre : 833 enfants-soldats sont libérés dans le nord-est du pays par la Force d'intervention civile, un groupe armé regroupant plusieurs milices locales pour se défendre contre Boko Haram.
14 octobre : pour "lutter contre la corruption", le chef de l'Etat Muhammadu Buhari décide de la création d'une liste de suspects à surveiller. Une cinquantaine de personnalités soupçonnées de corruption seront également empêchées de quitter le pays tant que leurs cas n’aura pas été tranchés. Les noms n’ont pas été rendus publics, mais plusieurs des personnes de haut rang concernées semblent être des membres de l’opposition. Les avocats de certains opposants, s'insurgent, eux, contre une mesure portant atteinte à la libre circulation des personnes.
15 octobre : le gouvernement annonce l'exécution par Boko Haram d'une infirmière du Comité international de la Croix rouge, Hauwa Leman, 24 ans, qui faisait partie des trois humanitaires enlevées le 1er mars 2018 au cours d'une attaque dans le nord-est du pays.
21 octobre : après plus d'un an de silence, le dirigeant du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) Nnamdi Kanu fait son grand retour sur Radio Biafra "pour peser sur la prochaine présidentielle".
22 novembre : depuis le week-end dernier, 44 soldats ont été tué dans des attaques de bases militaires ainsi que neuf agriculteurs dans le nord-est du pays. Ces victimes s'ajoutent à plusieurs dizaines d'autres tombées sous les balles d'une des factions dirigées par Abu Musab al-Barnawi, le fils du fondateur du groupe armé. Malgré les affirmations répétées du gouvernement selon lesquelles Boko Haram est sur le point d'être vaincu, le groupe a récemment intensifié ses attaques, notamment contre des cibles militaires, causant de lourdes pertes dans les rangs de l'armée nigérianne.
4 décembre : l'agence anti-corruption lance un mandat d'arrêt contre l'ex-ministre du Pétrole Diezani Alison-Madueke, actuellement poursuivie au Royaume-Uni, afin qu'elle soit jugée dans son pays pour le détournement présumé de millions de dollars d'argent public. Diezani Alison-Madueke, qui fut ministre de l'ancien président Goodluck Jonathan jusqu'en 2015 et la première femme à diriger l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est au centre de plusieurs enquêtes pour blanchiment d'argent et corruption aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Italie et au Nigeria.
24 décembre : au moins 13 soldats et un policier nigérians sont tués dans une embuscade tendue par le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du pays.
2019
6 janvier : la nomination d’une nièce du président Muhammadu Buhari, Amina Zakari, à la Commission électorale nationale indépendante à six semaines du scrutin présidentiel crée la polémique.
12 janvier : le président de la Cour suprême Walter Onnoghen est inculpé pour ne pas avoir déclaré tous ses avoirs bancaires. Il sera suspendu par le président Buhari le 25.
14-15 janvier : l'ONU se dit «profondément préoccupée» par la situation à Rann, dans le nord-est du Nigeria. Cette localité de l'Etat de Borno, située à une dizaine de kilomètres de la frontière camerounaise, a été la cible d'une attaque du groupe Boko Haram. Près de 76 000 personnes ont été contraintes de fuir et l'aide humanitaire a été interrompue.
Source:Service de la Documentation RFI, février 2019

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