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République centrafricaine


Situation géographique
La République centrafricaine est constituée d’un vaste plateau à l’altitude variant entre 500 et 900 m, drainée par deux grands fleuves l’Oubangui et le Chari. D’une superficie de 622 984 km², située au cœur de l’Afrique centrale, elle est enclavée entre le Tchad au nord, le Soudan à l’est, la République démocratique du Congo et le Congo au sud et le Cameroun à l’ouest.
Capitale : Bangui (600 000 habitants)
Régime politique : République
Démographie
Population totale : 4,5 millions d'habitants
Densité : 7,26 hab./km²
Indice de fécondité : 4,5
Croissance démographique : 2 %
Espérance de vie : Femmes : 51,4 ans - Hommes : 47,7 ans
Société
Ethnies : Gbaya, Banda, Sango, Yakoma...
Langues officielles : français et sango
Religions : animistes (60 %), chrétiens (25 %), musulmans (15%)
Alphabétisation : 56 %
Développement humain : 185e / 187 pays (PNUD 2014)
Economie
Monnaie : franc CFA
Croissance : 1 % (est. 2014)
Inflation : 5,87 %
PIB par habitant : 473 $
Dette publique : 30,48 % du PIB
Chronologie
13 août 1960 : indépendance de la République centrafricaine, ancienne colonie française. David Dacko devient président.
1966 : Jean-Bedel Bokassa s’empare du pouvoir par un coup d’Etat.
1977 : Bokassa se fait couronner Empereur sous le nom de Bokassa 1er.
1979 : Bokassa est renversé et David Dacko reprend le pouvoir.
1981 : le général André Kolingba devient chef de l'Etat.
1986 : Kolingba est confirmé pour six ans à la tête du pays par un référendum.
1993 : Ange-Félix Patassé est élu président, il sera réélu en 1999.
2003 : coup d’Etat dirigé par le général François Bozizé.
2005 : élection de François Bozizé à la présidence de la République avec 64,60 % des voix.
2008 : signature d’un accord de paix global entre le gouvernement et les mouvements rebelles. Début en décembre du  "Dialogue politique inclusif", destiné à trouver une issue aux nombreuses crises du pays.
2011: réélection du président François Bozizé le 23 janvier.
2012 : une coalition de plusieurs factions rebelles, le Séléka, prend les armes en décembre pour réclamer "le respect" des accords de paix conclus entre 2007 et 2011.
2013
24 mars : les rebelles de la coalition Séléka prennent Bangui, au terme d'une offensive éclair lancée pour renverser le président François Bozizé, qui fuit la capitale. Le nouvel homme fort, Michel Djotodia, annonce qu'il va diriger le pays en gouvernant pendant "une période de transition consensuelle de trois ans".
Avril : Michel Djotodia est élu par acclamation président de la République.
1er août : la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) est transformée en Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) sous l'égide de l'Union africaine.
18 août : Michel Djotodia prête serment.
8 et 9 septembre : affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et groupes d'autodéfense chrétiens, autour de Bossangoa (nord-ouest) : une centaine de morts.
19 novembre : les Etats-Unis s'alarment d'une situation de "pré-génocide".
5 décembre : l'armée française lance l'opération Sangaris - du nom d'un petit papillon rouge - pour restaurer la sécurité, après le vote de l'ONU donnant mandat aux forces françaises pour intervenir.
2014
10 janvier : le président centrafricain Michel Djotodia démissionne à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale, ainsi que son Premier ministre, Nicolas Tiangaye.
20 janvier : une femme est élue à la présidence par le Parlement : Catherine Samba-Panza, 59 ans, maire de la capitale depuis l'arrivée au pouvoir de la rébellion en 2013. Une semaine plus tard, le Premier ministre André Nzapayeke forme son nouveau gouvernement de transition, composé à la fois de proches de l'ex-rébellion Séléka et des milices chrétiennes, ainsi que de figures connues de la politique centrafricaine.
28 janvier : l'ONU donne son feu vert à une force européenne.
14 mars : lancement des travaux de rédaction d'une nouvelle Constitution.
10 avril : le Conseil de sécurité des Nations unies autorise le déploiement de 12 000 casques bleus dès septembre 2014.
28 avril : un groupe armé attaque un convoi de 1.300 musulmans parti la veille de Bangui vers le Nord pour fuir les violences, faisant deux morts et six blessés. Attaques de villages, embuscades, le pays continue de subir quotidiennement les violences d'anciens rebelles et de milices chrétiennes.
30 avril : la force de l'Union européenne en Centrafrique est déclarée opérationnelle et assure la sécurité de l'aéroport.
13 mai : le corps de la Française Camille Lepage, photoreporter, est retrouvé dans la région de Bouar. Elle aurait été vraisemblablement victime d'une embuscade.
28 mai : au moins 17 morts dans une attaque, à la grenade et à l'arme automatique, de l'église Notre-Dame de Fatima à Bangui, où étaient réfugiés des milliers de déplacés.
2 juin : l'utilisation des textos est "suspendue en Centrafrique jusqu'à nouvel ordre" en vue "de contribuer à la restauration de la sécurité sur toute l'étendue du territoire".
9-10 juin : au moins 22 personnes sont tuées et des dizaines d'autres blessées dans des affrontements entre des ex-rebelles Séléka, à dominante musulmane, et des milices chrétiennes anti-balaka dans l'est de la Centrafrique.
22 juin : décès de la journaliste Blanche Elisabeth Olofio suite à des blessures infligées lors d’une agression par des membres de la Seleka en janvier 2013.
7 juillet : 26 personnes, dont 11 femmes, sont tuées et 35 blessées à Bambari, sur le site où sont installés des milliers de déplacés. Le gouvernement décrète un deuil national de trois jours à partir du 10.
12 juillet : l'ex-président Michel Djotodia, qui dirigeait la coalition rebelle Séléka qui l'a porté au pouvoir en mars 2013, est reconduit à la tête du mouvement à l'issue d'une assemblée générale à Birao, dans le nord du pays.
21 juillet : ouverture du Forum de réconciliation, à Brazzaville, au Congo, une nouvelle tentative pour ramener la paix en Centrafrique. Deux jours plus tard, les rebelles de la Séléka signent un cessez-le-feu avec les milices "anti-balaka" après avoir renoncé à leur
demande de scission du pays en deux entités sur une base religieuse.
5 août : démission du gouvernement, dans la foulée du fragile accord de paix signé à Brazzaville et censé relancer une transition politique en panne.
8 août : les Nations unies et la République centrafricaine signent un protocole d’accord portant création d’une Cour pénale spéciale (CPS), composée de juges centrafricains (RCA) et de juges internationaux, chargée d’enquêter sur les crimes commis en RCA et de poursuivre leurs auteurs.
10 août : Mahamat Kamoun, un musulman, est nommé Premier ministre pour diriger la transition, une première depuis l'indépendance du pays. Prise de fonction le 14.
24 septembre : la CPI ouvre une enquête sur une "liste interminable d'atrocités"  perpetrées à la fois par la Séléka et par les anti-balaka.
7-8 octobre : au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans de nouvelles violences intercommunautaires à Bangui.
29 octobre : le Parlement renonce à la mise en place d'une commission d'enquête sur la disparition présumée de plusieurs millions de dollars donnés par le gouvernement angolais.
14 novembre : le gouvernement porte plainte à Paris contre François Bozizé, pour obtenir une enquête sur les biens qui auraient été acquis par l'ex-président et son entourage.
2015
19 janvier :
2 personnes, dont une Française en mission humanitaire, sont enlevées à Bangui par des miliciens chrétiens anti-balaka mécontents de l'arrestation d'un de leurs chefs, "général Andjilo", soupçonné d'avoir été un des meneurs des massacres de musulmans en décembre 2013.
11 février : libération du ministre de la Jeunesse et des Sports, l'ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, enlevé et retenu en otage depuis le 25 janvier à Bangui.
14 avril : les ex-présidents François Bozizé et Michel Djotodia, longtemps accusés de saper la transition dans leur pays, signent à Nairobi une déclaration dans laquelle ils s'engagent à rejoindre le processus de réconciliation.
28 avril : le Conseil de sécurité prolonge pour un an le mandat de la Mission de l'ONU et appele les autorités à accélérer la préparation des élections.
29 avril : le journal britannique The Guardian révèle l'existence d'un rapport confidentiel de l'ONU intitulé « Abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales ». Des enquêteurs de l'ONU ont recueilli le témoignage de jeunes garçons accusant des soldats français de les avoir violés et d'avoir abusé d'eux en échange de nourriture ou d'argent. 14 soldats français et 5 militaires étrangers sont mis en cause. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et juin 2014, alors que l'armée française était déployée dans le pays dans le cadre de l'opération « Sangaris ».
20 juillet : deuxième remaniement du gouvernement de transition du Premier ministre Mahamat Kamoun en moins d’un an. Six nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement qui doit diriger le pays jusqu'aux élections prévues en octobre et novembre prochain.
31 août : le CNT adopte le projet de nouvelle Constitution, qui devra être approuvé par référendum le 13 décembre. Un texte de 159 articles qui comprend un certain nombre de nouveautés dans les institutions. La plus emblématique étant, sans, doute la création d’un Sénat qui n’existait pas en Centrafrique.
26 septembre : nouvelle flambée de violences à proximité du PK5, un quartier à majorité musulmane, avec au moins 20 tués et une centaine de blessés. Le lendemain, le Premier ministre annonce une série de mesures dont un couvre-feu, le renforcement des patrouilles des forces de défense et de sécurité centrafricaines, et il demande à la mission française Sangaris et à la Minusca de leur prêter main-forte.
13 décembre : référendum sur la Constitution marqué par des violences à Bangui, où des combats ont éclaté dans le PK5. Des tensions en provinces également, où un groupe armé a perturbé les votes. Le "oui" l'emporte à 90 %, avec un taux de participation d'à peine 30 %.
30 décembre : 1er tour de la présidentielle et des législatives, après de nombreux reports.
2016
5 janvier : l'ONU annonce avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d'abus sexuels portées contre ses casques bleus en Centrafrique. Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des « abus sexuels et une exploitation sexuelle » à Bangui par des soldats de trois pays participants à la Mission de l'ONU en RCA (Minusca). Le 9, l'ONU décide de retirer du contingent de la Minusca les casques bleus de la République démocratique du Congo (RDC), suite à plusieurs accusations répétées de viols ou d'abus sexuels.
25 janvier : la Cour constitutionnelle de transition confirme les résultats officiels du 1er tour du scrutin tenu le 30 décembre dernier. Les deux candidats qui s'affronteront au second tour de la présidentielle sont Anicet Georges Dologuélé, en tête du premier tour avec 23,7 % des voix et Faustin-Archange Touadéra, crédité de 19 %. En revanche, la Cour annule les législatives pour cause d'irrégularités.
14 février : l'ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra recueille 62,71 % des suffrages contre 37,29 % pour son rival, Anicet-Georges Dologuélé, lors du second tour de la présidentielle, validé par la Cour constitutionnelle le 1er mars. Investiture le 30 mars. Le 2 avril, il nomme Premier ministre un de ses proches collaborateurs, Mathieu Simplice Sarandji. Formation du gouvernement le 11 qui compte 23 membres, dont 3 candidats malheureux à l'élection présidentielle.
7 avril : l'Union africaine (UA) lève la suspension du pays, se félicitant de la "tenue réussie" de la présidentielle de février.
6 mai : Abdoul Karim Meckassoua est élu à la présidence de l'Assemblée nationale et devient le deuxième personnage de l'Etat.
27 juillet : le Conseil de sécurité de l'ONU reconduit à l'unanimité le mandat des casques bleus en Centrafrique jusqu'en novembre 2017 en l'adaptant à la nouvelle donne politique.
4 octobre : assassinat du colonel Marcel Mombéka. S'ensuivent de violents affrontements avec un bilan d'au moins six morts et de plusieurs dizaines de blessés.
12 octobre : plusieurs groupes de combattants Seleka, des factions du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), ainsi que des membres de groupes d’auto-défense musulmans, pillent et tuent de manière indiscriminée, en représailles à la mort la veille d’un Seleka tué dans une tentative de braquage. Ils s’en prennent en particulier au site de déplacés de l’évêché : 37 civils sont tués, près de 600 abris ou maisons incendiés et pillés. Des anti-balaka auraient également profité de la confusion pour piller à leur tour, selon enquêtes. L’ONU leur impute d’ailleurs deux meurtres. Les Nations unies exhortent le gouvernement à enquêter pour traduire les responsables en justice.
24 octobre : quatre civils sont tués et 14 personnes blessées à Bangui, lors d'échanges de tirs entre des casques bleus et des individus armés en marge d'un rassemblement de protestation contre la Minusca, accusée de passivité face aux groupes armés.
27 octobre : les violences regagnent en intensité dans la région de Bambari, dans le centre du pays. Au moins 26 personnes ont été tuées dans des accrochages et des représailles. 6 gendarmes centrafricains comptent parmi les victimes.
31 octobre : fin de l'opération française Sangaris qui aura mis fin aux tueries de masse en Centrafrique, sans parvenir à neutraliser les bandes armées qui terrorisent la population. La France laisse sur place environ 350 hommes et des drones qui fourniront du renseignement à la Minusca, des hommes qui pourront être mobilisés à la demande du gouvernement en cas de menace sérieuse.
17 novembre : l'Union européenne organise une grande conférence de bailleurs de fonds. A cette occasion, le gouvernement centrafricain présentera son plan de relèvement sur cinq ans, combinant restauration de la paix et de l’économique ainsi que le retour de l’autorité de l’Etat et des services publics. Pour financer ce vaste plan, Bangui demande 3,1 milliards de dollars aux donateurs.
19 décembre : Human Rights Watch sonne l'alarme sur une «zone oubliée du nord-ouest» du pays, un secteur où sévit un nouveau groupe rebelle, les «3 R» (Retour, réclamation et réhabilitation), créé il y a un peu plus d'une année, officiellement pour protéger les Peuls musulmans de la région, en butte alors aux exactions des anti-balaka depuis 2013.
2017
2 février :
des membres du groupe 3R font irruption à Bocaranga et pillent et incendient magasins et ONG. Au moins neuf personnes seraient décédées dans cette attaque.
7 février : de nouveaux combats violents sont signalés ces derniers jours à Ouaka, dans le centre-est du pays, théâtre d'une véritable guerre de positions depuis plus de trois mois entre factions issues de l'ex-Seleka.
15 février : nomination du procureur spécial pour la Cour pénale spéciale en Centrafrique : Toussaint Muntazini Mukimapa aura la lourde tâche d'instruire les dossiers à charge contre les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité.
12 mars : le président Faustin-Archange Touadera se rend à Bambari pour annoncer le retour de l’Etat dans la ville, qui a été sous la coupe des groupes armés pendant plusieurs années.
23 mars : alors que les affrontements se poursuivent dans l'est entre groupes armés rivaux, deux médiations tentent de les amener à la table des discussions. L'une est conduite par la communauté catholique Sant'Egidio à Rome. L'autre, baptisée « Initiative africaine de paix », est menée par l'Union africaine (UA).
24 mars : nouvelle attaque dans le quartier peul et musulman de Bria, c'est la mosquée qui aurait été visée à l'heure de la prière du vendredi. Le bilan fait état de trois morts et une dizaine de blessés.
20 avril : les 14 groupes armés que compte le pays se retrouvent pour la première fois autour de la table du Comité consultatif de suivi chargé de piloter le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR).
9 mai : quatre casques bleus sont tués et huit autres blessés dans une embuscade dans le sud du pays. Un cinquième est porté disparu. Par ailleurs, au moins une quarantaine de personnes, dont de nombreux civils, sont tuées après l'attaque à Alindao, entre des membres des comités d'autodéfense et l'UPC d'Ali Darass. Cette attaque s'inscrit dans un contexte de guerre de brousse qui dure maintenant depuis des mois.
13 mai : quelque 115 morts à Bangassou, selon la Croix-Rouge centrafricaine après l'attaque de la ville par un groupe armé non identifié.
30 mai : la force onusienne en Centrafrique, la Minusca, publie un document de près de 400 pages qui recense tous les crimes commis en RCA depuis 2003. Pendant un an, les enquêteurs des Nations unies ont déterré des archives publiques et confidentielles sur les exactions menées dans le pays depuis l'arrivée de François Bozizé au pouvoir en 2003. Bien que la dernière crise rassemble la moitié des crimes commis, la date de 2003 coïncide avec le mandat de la Cour pénale spéciale et le procureur vient d'arriver à Bangui.
12 juin : la crise en République centrafricaine est au menu du Conseil de sécurité des Nations unies. La récente vague de violence dans le pays inquiète les diplomates qui craignent un retour aux heures les plus noires. L'ONU a appelé les Centrafricains à un sursaut national pour mettre un terme à cette crise politique.
19 juin : le gouvernement centrafricain signe à Rome un accord de paix avec les groupes armés du pays, sous l’égide de la communauté de Sant'Egidio. Les discussions avaient débuté en novembre 2016. Les quatorze groupes armés se sont engagés à un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire centrafricain, «sous le contrôle de la communauté internationale». Cependant, le lendemain, de nouveaux combats sont signalés à Bria, parfois à l'arme lourde, avec des dizaines de morts.
17 juillet : lors d'une réunion au Gabon, l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), ainsi que les gouvernements du Tchad, de l'Angola, du Gabon du Congo et de la RCA signent une «feuille de route pour la paix et la réconciliation en Centrafrique». Un document qui «constitue désormais l'unique référence pour la paix en RCA».
12 août : environ 35 organisations non gouvernementales (ONG) tentent, depuis des semaines, d'alerter sur le regain alarmant de violences dans le pays. Stephen O'Brien, sous-secrétaire général de l'ONU aux Affaires humanitaires, pointe ouvertement, désormais, le risque d'un génocide.
21 août : de nouveaux combats à Bria avec un bilan, incertain, estimé entre deux et vingt morts après de nouveaux heurts entre combattants anti-balaka et ex-Seleka, dans cette ville où près de 40 000 personnes sont toujours déplacées depuis le mois de juin.
12 septembre : remaniement ministériel, avec un nouveau gouvernement qui passe de 23 à 34 membres. Le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji reste en place.
6 octobre : visite d'Adama Dieng, secrétaire général adjoint et conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide, juste quelques semaines avant la venue du secrétaire général de l'organisation, António Guterres.
10 octobre : dans le village de Kembe, au moins une vingtaine de musulmans auraient péri après l'attaque de groupes d'autodéfense venus de Bangassou.
17 octobre : la Minusca publie un rapport sur des exactions commises contre des civils il y a bientôt un an après des représailles entre deux factions anciennement rivales de la Seleka, dans deux régions du pays. En tout, au moins 133 civils auraient été tués, souvent sur des bases ethniques.
13 novembre : le département des opérations de maintien de la paix de l'ONU lance une enquête pour étudier de possibles défaillances dans la réponse des casques bleus à une vague d'attaques contre des civils. La Minusca, comme d'autres missions de maintien de la paix onusienne, est régulièrement accusée de ne pas faire suffisamment pour protéger la population.
17 décembre : après quelques semaines voire quelques mois d'accalmie, le centre de la RCA s'embrase de nouveau. L'accord de paix conclu en octobre entre plusieurs groupes armés a volé en éclats. Depuis plus d'une semaine, les combats ont embrasé Ippy et se sont propagés aux convoitées mines d'or de Ndassima. Avec comme à chaque fois des milliers d'habitants contraints de fuir la violence.
2018
2 avril : libération d'une quinzaine d'otages de la LRA, une première depuis le départ des forces spéciales américaines et de l'armée ougandaise dans la région du Haut-Mbomou, à l'extrême sud est de la RCA.
7 avrilla Minusca lance son opération annoncée depuis des semaines, visant à arrêter le général Force, chef du groupe d'autodéfense du PK5 à Bangui. Après de longues heures de combats, celui-ci a réussi à échapper aux forces onusiennes. A l'issue de ces combats, au moins trois personnes ont perdu la vie, et une dizaine de blessés seraient à déplorer dans les rangs des casques bleus.
30 mai : après plus de trois ans d'attente, la loi portant sur la Cour pénale spéciale a enfin été adoptée par les députés. Ce vote permet à cette juridiction hybride de droit centrafricain de démarrer ses travaux et ses enquêtes sur les crimes de guerre et contre l'humanité depuis 2003 en Centrafrique.
8 juin : condamné en première instance à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique, l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba est acquitté en appel.
30 juillettrois journalistes russes - le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le caméraman Kirill Radtchenko - sont tués à Sibut, à environ 200 km de la capitale Bangui. Ils enquêtaient sur «les activités de la société militaire privée Wagner» en Centrafrique, un groupe paramilitaire sans existence légale en Russie mais qui serait financé par un homme d'affaire proche du président Poutine et qui a notamment été active dans l’est de l’Ukraine à partir de l’été 2014.
27 août : l’Union africaine rencontre à nouveau les groupes armés à Bouar. Le processus doit aboutir au dialogue et au retour de la paix dans ce pays embourbé dans un conflit depuis 2013.
22 octobresession inaugurale de la Cour pénale spéciale, hybride, composée de 25 juges, 13 nationaux et 12 internationaux pour juger les crimes internationaux commis en Centrafrique de 2003 à aujourd'hui.
26 octobre : le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Abdou Karim Meckassoua est destitué, après le dépôt d’une pétition l'accusant notamment de détournements de fonds et de favoritisme.
2 novembre : signature de conventions d'aide au développement et à l'humanitaire d'un montant de 24 millions d'euros entre la présidence et la France ; le ministre français Jean-Yves Le Drian annonce la livraison prochaine d'armes par la France à la Centrafrique.
17 novembre : le chef anti-balaka Alfred Yekatom Rombhot, mieux connu sous le surnom de «Rambo» est extradé vers la CPI à La Haye.
28 novembre : la banque russe VTB dément l'attribution d'un prêt de plus de 10 milliards d'euros à la Centrafrique. La banque VTB a indiqué que l'information publiée dans le rapport était erronée.
12 décembre : l’ancien chef rebelle centrafricain Patrice-Edouard Ngaïssona est arrêté par les autorités françaises. Ancien leader du groupe armé anti-balaka, il a été arrêté en France conformément à un mandat d’arrêt délivré par la CPI à La Haye, alors qu’il se déplaçait pour rendre visite à sa famille en Île-de-France.
14 décembre : le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle pour un an le mandat de la Minusca, sa mission en Centrafrique.
2019
8 janviermission conjointe de l’ONU et de l’Union africaine pour tenter de relancer le dialogue entre le gouvernement et les groupes armés sous les auspices de l'Initiative africaine.
12 janvier : Moscou dément tout lien entre la mort des trois journalistes russes et le groupe Wagner.
23 janvier : le leader anti-balaka et patron du football centrafricain Patrice Edouard Ngaïssona, arrêté en France il y a un peu plus d'un mois, est transféré à la Cour pénale internationale qui le recherchait pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés.
24 janvier : ouverture des négociations entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés à Khartoum, au Soudan.
5 février : le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes armés apposent leurs paraphes sur un accord de paix obtenu au bout de plus de dix jours de négociation sous l'égide de l'Union africaine et de l'ONU à Khartoum, au Soudan.
25 février : Firmin Ngrebada est nommé chef du gouvernement par le président Faustin-Archange Touadéra. Il succède à Simplice Mathieu Sarandji qui avait déposé sa démission et celle de son gouvernement le 22, comme le voulait l'accord de paix.
3 mars : la Centrafrique a un nouveau gouvernement, selon les termes des accords de paix de Khartoum prévoyant la nomination d’un nouveau gouvernement inclusif. Le lendemain, le nouveau gouvernement ne fait pas l’unanimité. Les démissions s’enchaînent et déjà certains groupes armés déclarent se retirer des accords de paix de Khartoum.
24 mars : trois importants chefs rebelles sont nommés «conseillers spéciaux militaires» : Ali Darassa, chef de l'UPC, Mahamat Alkatim, chef du MPC et Bi Sidi Souleymane alias Sidiki, chef du groupe armé 3R.
31 mai : manifeste du Front uni pour la défense de la nation qui regroupe 24 signataires, dont les principaux partis d'opposition, la société civile et des syndicats vient de voir le jour, qui exige du président notamment qu'il démette de leurs fonctions de conseillers militaires les principaux chefs ex-Seleka et leurs représentants dans les institutions centrafricaines, des postes qu'ils ont tous obtenus en application de l'accord de paix de Khartoum.
25 juin les évêques centrafricains dénoncent dans un communiqué «l’hypocrisie» des accords de paix signés depuis le début de la crise dans le pays, en 2013. Ainsi que la poursuite des exactions par les groupes armés.
9 juilletle gouvernement annonce les débuts de la mise en application de l'un des gros chantiers prévus par l'accord de paix de Khartoum. Il s’agit de la restitution par les groupes armés, qui contrôlent près de 80 % du territoire centrafricain, des nombreuses bases et barrières éparpillées dans le pays, qui assurent jusqu'ici à ces groupes l'essentiel de leurs revenus.
10 juillet : violences dans le quartier du PK5 à Bangui, dont le dernier bilan fait état de quatre morts et de vingt-six blessés. Ce sont les premiers combats d’une telle intensité dans la capitale depuis la signature de l’accord de paix le 6 février dernier. Ces combats auraient pour origine un vol de carburant.
14 juillet : nouveaux combats dans la ville de Am Dafok, à l’extrême Nord-Est du pays, à la frontière avec le Soudan, entre deux groupes armés signataires de l’accord de paix : le FPRC et le MLCJ. Un bilan provisoire de 8 morts.
14 août : la Russie entame sa deuxième livraison d’armes à la RCA - soumise à un embargo sur les armes depuis 2013 -, autorisée par une dérogation du Conseil de sécurité le 15 décembre 2017.
1er septembrede violents combats dans la ville de Birao dans l’extrême nord-est du pays. 
Source:Service de la Documentation RFI, septembre 2019

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