Rene Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication |
Voici l’intégralité de la sortie du porte-parole du Gouvernement :
Mesdames, Messieurs ;
Le Gouvernement camerounais a pris connaissance
d’un ensemble d’allégations mensongères et de contre-vérités, diffusées
dans certains médias internationaux, et tendant à jeter le discrédit, de
façon générale, sur les Forces Nationales de Défense et de Sécurité, et
singulièrement, sur le BIR, le Bataillon d’Intervention Rapide, une
unité d’élite engagée sur plusieurs théâtres opérationnels, dont le
dévouement et la bravoure, l’héroïsme et les faits d’armes, sont
appréciés de tous et salués par la Nation entière.
Cette presse étrangère bien connue, amplifie ainsi, à travers des
vidéos grossièrement montées, et des récits inventés, en déphasage avec
la réalité des faits, des données infondées, publiées le 19 septembre
2019, par « Médiapart », un média en ligne, coutumier de publications
essentiellement à charge contre le Cameroun.
En effet, sous le titre, « Au Cameroun, les basses œuvres d’une unité
spéciale équipée par la France », il 3 est fait état, entre autres, de
ce que, « le Bataillon d’Intervention Rapide, une unité d’élite de 5 000
soldats, est soupçonné de pires exactions dans ‘’ des chambres de
tortures secrètes’’.»
Par ailleurs, il y est indiqué de façon péremptoire, que « du
matériel militaire français est utilisé contre les populations du
Cameroun », et que « le BIR est régulièrement accusé de violer les
droits de l’Homme et de réprimer, sous couvert de la lutte
antiterroriste, les populations locales.»
Ces sycophantes ajoutent que « des véhicules militaires de type ‘’
Bastion’’, de fabrication française, sont utilisés par le Bataillon
d’Intervention Rapide, qui occupe l’un des plus grands centres de
torture clandestin», et que « dans le Sud du pays, où l’armée
camerounaise réprime dans le sang la minorité anglophone, le BIR utilise
également ces blindés fabriqués en France.»
Ils affirment enfin, non seulement que « des armes françaises servent
au régime du Président Paul BIYA, à affamer, assujettir un peuple ou à
réprimer violement les civils, en toute violation des droits et traités
internationaux», mais aussi, que « dans les régions du Nord-Ouest et du
Sud-Ouest, le BIR procède à des interventions de ‘’contre
insurrection’’, visant à couper les populations civiles des insurgés,
des méthodes qui 4 leur ont été enseignées par des formateurs français,
américains, et israéliens, selon les principes élaborés par la France, à
l’époque des guerres d’Indochine et d’Algérie, et perfectionnés par les
Américains en Irak.»
Je vous fais grâce d’autres propos dont l’acrimonie et la nocuité laissent tout simplement perplexe et pantois.
Mesdames, Messieurs ;
Il va sans dire qu’il se dégage des allégations de cette presse
étrangère, colportées et relayées par une kyrielle de médias
internationaux, une indéniable volonté de nuire à l’image de l’armée
camerounaise, à celle de son Chef, et partant, au Cameroun tout entier.
On est d’ailleurs fondé à s’interroger sur la
concomitance de cette campagne médiatique pernicieuse, et l’annonce par
le Chef de l’Etat du Cameroun, du Grand Dialogue National, ainsi que
l’engouement et tous les espoirs que suscitent cet événement de grande
portée pour le devenir et l’avenir de la Nation camerounaise.
Il n’y a point de doute qu’il y a là encore, comme on a eu à le
constater, en d’autres circonstances, une claire intention de manipuler
l’opinion nationale et internationale, d’attiser les rancœurs et les
tensions, dans un pays résolument engagé et mobilisé pour le
rétablissement de la paix et de la sécurité, là où elles sont
aujourd’hui menacées, de diaboliser et de stigmatiser une armée forte et
crédible, dont le principal crédo repose, nous le savons, sur des
principes sacrés, notamment, le respect des institutions républicaines,
et la défense populaire, et peut-être aussi, de mettre en question le
bien-fondé de sa participation au Grand Dialogue National.
A cet égard, le Bataillon d’Intervention Rapide, il faut le redire
sans ambages, est une unité d’élite qui s’est toujours illustrée par la
qualité de ses troupes, par sa bravoure, par son efficacité et par ses
hauts faits, sur tous les théâtres d’opération où elle a été appelée à
se déployer.
A titre d’illustration, la contribution du BIR dans la lutte contre
la nébuleuse Boko-Haram, aura été, comme tout le monde le sait, des plus
significatives, tout comme elle a été saluée, et à 6 juste titre, par
l’ensemble de la communauté nationale et internationale.
Il en est de même du rôle joué par le BIR dans les Régions du
Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sa vocation et sa mission sont et
demeurent la préservation de la sécurité des populations et de leurs
biens, et la défense de l’intégrité territoriale du Cameroun, face à des
séparatistes et des bandes armées sans foi ni loi, qui sèment la
terreur et la désolation, et commettent des atrocités qui n’ont pas de
nom.
Il convient également, d’exalter, outre leurs faits d’armes, les
nombreuses actions à caractère social, menées par notre armée en
général, et par le BIR en particulier, au profit des populations, dans
les Régions durement affectées par les affres de l’insécurité et les
nombreuses exactions perpétrées par les groupes armés, aussi bien dans
l’Extrême-Nord que dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
L’on pourrait citer, sans être exhaustif :
– le soutien à la santé et à la sécurité des populations des régions affectées ;
– le soutien à l’éducation des jeunes apprenants dans lesdites régions ;
– la construction des bâtiments et des forages d’eau au profit des populations de ces zones en crise ;
– la distribution de l’aide alimentaire ;
– la sécurité des escortes des ONG, des convois humanitaires, des médias, des personnalités.
– les aides spéciales aux diverses couches sociales défavorisées et aux personnes vulnérables ;
– des dons en matériel didactique ;
– la fourniture de l’électricité et d’Internet ;
– les évacuations sanitaires ;
– l’animation et l’encadrement des activités culturelles des populations sinistrées.
– le soutien à l’éducation des jeunes apprenants dans lesdites régions ;
– la construction des bâtiments et des forages d’eau au profit des populations de ces zones en crise ;
– la distribution de l’aide alimentaire ;
– la sécurité des escortes des ONG, des convois humanitaires, des médias, des personnalités.
– les aides spéciales aux diverses couches sociales défavorisées et aux personnes vulnérables ;
– des dons en matériel didactique ;
– la fourniture de l’électricité et d’Internet ;
– les évacuations sanitaires ;
– l’animation et l’encadrement des activités culturelles des populations sinistrées.
C’est dire sans conteste, que le BIR consacre une bonne part de ses
missions à des opérations militaires, et une autre non moins importante,
à des activités dédiées aux initiatives d’assistance sociale.
Pour revenir aux actes de bravoure de la Brigade d’Intervention Rapide, il y a lieu de relever, juste à titre indicatif :
– la conquête de la base terroriste de la forêt alors dite « sacrée »
de Sambissa, où s’était réfugié à l’époque, le leader de la nébuleuse
Boko-Haram, et ce, au profit des troupes nigérianes, en 2017 ;
– la libération de l’axe stratégique MaïduguriGambarou au Nigéria, Fotokol
– Kousseri au Cameroun ;
– la reconquête du Mont Mandara ; Sans oublier,
– la réussite des Opérations Thunder 1, 2 et 3, Opérations consacrées au ratissage, au bouclage et à la destruction des bases de Boko-Haram ;
– les tranchées de protection pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, etc.
– le BIR enfin, se déploie de façon harmonieuse aux côtés de la Force Multinationale Mixte et de toutes les autres Forces de Défense camerounaises.
– la libération de l’axe stratégique MaïduguriGambarou au Nigéria, Fotokol
– Kousseri au Cameroun ;
– la reconquête du Mont Mandara ; Sans oublier,
– la réussite des Opérations Thunder 1, 2 et 3, Opérations consacrées au ratissage, au bouclage et à la destruction des bases de Boko-Haram ;
– les tranchées de protection pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, etc.
– le BIR enfin, se déploie de façon harmonieuse aux côtés de la Force Multinationale Mixte et de toutes les autres Forces de Défense camerounaises.
Il est donc, à tout prendre, injuste voire malveillant, de vouloir
accabler de récriminations dénuées de tout fondement, une armée, et
particulièrement, une unité d’élite, qui font leur devoir, et rien que
leur devoir, avec sérieux et professionnalisme, parfaitement conscientes
de leurs obligations régaliennes et des exigences qu’impose en temps de
paix, comme en temps de guerre, le respect des droits humains.
Des dégâts collatéraux enregistrés de temps à autre, comme c’est du
reste le cas partout ailleurs dans le monde en pareilles circonstances,
ne sauraient occulter les mérites d’une institution républicaine dont
nous avons tout lieu d’être fiers.
De même convient-il de relever, pour le regretter, que, face aux
atrocités de toutes sortes commises par les hors la loi dans les régions
concernées, à l’endroit des civils sans défense et de leurs biens, à
l’endroit des éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité, ou à
celui des autorités administratives, les mêmes médias étrangers et
certaines organisations dites de défense des droits de l’homme, font
preuve d’un mutisme étonnant et incompréhensible.
Qu’à cela ne tienne, c’est le lieu de saluer la qualité des relations
de coopération militaire entre le Cameroun et des pays amis dont la 10
France, l’Etat d’Israël et les Etats-Unis d’Amérique. Une coopération
fructueuse et hautement appréciée, qui vise à aider le Cameroun à faire
face à des menaces terroristes, et à défendre des causes justes et
légitimes.
Aussi, le Gouvernement exprime-t-il, une fois de plus, sa gratitude à
tous les pays amis et partenaires du Cameroun, pour leurs appuis
multiformes dans le cadre d’une coopération militaire utile et
mutuellement bénéfique.
Ce faisant, le Gouvernement s’inscrit une fois de plus en faux,
contre ces allégations calomnieuses relatives aux « exactions et autres
graves atteintes aux droits de l’Homme dirigées sur des cibles civiles
», en l’occurrence, l’usage supposé « des chambres de tortures secrètes,
des exécutions extrajudiciaires, l’usage excessif de la force, et bien
d’autres », imputées à nos Forces Nationales de Défense et de Sécurité,
dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées de
sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le Gouvernement camerounais réfute sans réserve, ces élucubrations
fantaisistes et ces affirmations gratuites de quelques médias étrangers
en mal d’inspiration et en quête de sensationnel, qui n’ont de cesse de
jeter l’opprobre sur l’armée camerounaise, dont nous saluons le
loyalisme, l’esprit de sacrifice et le dévouement.
Aussi, le Gouvernement, par ma voix, entend-il réitérer aux Forces
Nationales de Défense et de Sécurité, toute l’estime du peuple
camerounais, et la haute confiance du Chef des Armées, le Président de
la République, Son Excellence Paul BIYA.
Je vous remercie de votre aimable attention./.
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