Le président camerounais Paul Biya a ordonné la libération de 333 détenus liés à la crise anglophone. Une mesure qui intervient en plein « grand dialogue national ».
C’est via un tweet que Paul Biya a annoncé lui-même la nouvelle. « J’ai décidé ce jour de l'arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre 333 personnes arrêtées et détenues, pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. »
I have ordered the discontinuance of proceedings pending before Military Tribunals against 333 persons arrested for misdemeanours, in connection with the crisis in the North-West and South-West Regions.
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Ainsi, cette mesure ne concerne a priori pas les personnes déjà condamnées dans le cadre de cette crise, à l’instar du leader séparatiste Julius Ayuk Tabe,
président autoproclamé de l'Ambazonie, qui purge depuis quelques mois
une peine de prison à perpétuité dans la prison centrale de Yaoundé.
Cette décision a aussitôt été portée, en fin d’après-midi, par le Premier ministre au Palais des congrès, où se tient le « grand dialogue national » sur la crise anglophone. C’est « une mesure d'apaisement » que le président Paul Biya « a voulue pendant que nous continuons nos travaux », a déclaré Joseph Dion Ngute.
Dans la grande salle du Palais des congrès, la mesure a été
accueillie avec applaudissements et enthousiasme, même si l’identité des
bénéficiaires n’est pas encore clairement définie. « C’est un pas supplémentaire vers l’apaisement », a déclaré un participant aux travaux.
Un
autre a quant à lui regretté que la décision du président ne soit pas
élargie à tout le monde, tout en saluant lui aussi une mesure qui, de
son point de vue, « peut participer de l’apaisement dans les régions anglophones ».
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