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Sangmélima: la ville retrouve son calme

Au lendemain des violences du 9 octobre 2019, la décente sur le terrain et les mesures de sécurité prises par le gouverneur de la région du Sud, Félix Nguélé Nguélé, a apaisé les tensions.

De nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. Jamais la ville de Sangmélima n’a connu tant de frayeur en si peu de temps. Des voies barricadées, des jeunes munis de machettes, gourdins et cailloux, des boutiques et autres établissements scolaires déserts. Les forces de sécurité sont déployées en nombre pour contenir les débordements. Il était difficile de circuler aisément dans la ville de Sangmélima du 9 octobre 2019 au récent week-end.
Alerté, le gouverneur de la région du Sud est descendu sur le terrain le 10 octobre. Entouré de ses proches collaborateurs parmi lesquels le préfet du Dja-et-Lobo, David Koulbout Aman, il a touché l’ampleur des violences. Puis, vendredi le 11 octobre, Félix Nguélé Nguélé a tenu une réunion baptisée « dialogue intercommunautaire » afin de laver le linge sale en famille.
Mesures prises
Au terme de la réunion de crise tenue le 11 octobre 2019, le gouverneur de la région du Sud, a instruit une enquête pour faire la lumière sur les circonstances du décès tragique du Benjamin Assam Belinga. L’autorité administrative martèle que les coupables répondront de leurs actes. Félix Nguélé Nguélé a également demandé à ses collaborateurs de veiller à :
– La réouverture effective des commerces,
– Une étroite collaboration entre autorités administratives et chefs de communauté,
– la promotion d’un esprit de tolérance et de paix,
– La libre-circulation des citoyens, qu’ils soient autochtones ou allogènes.
Par ailleurs, le gouverneur a exhorté, toutes les communautés vivant à Sangmélima à se considérer comme des frères et sœurs. Car tous tirent leur source d’une même patrie. Il a aussi annoncé une assistance du gouvernement à ceux qui ont subi des pillages.
Film des violences
Tout serait parti de la découverte du corps sans vie d’un moto-taximan, au nom de Benjamin Assam Belinga mercredi 9 octobre. En effet, sa dépouille en état de décomposition avancée, a été inhumée. Mais ses yeux avaient été arrachés et ses parties génitales mutilées. Un doigt accusateur est pointé sur son beau-frère William Mefoua qui aurait bénéficié de complicités. Le suspect a été retrouvé au centre-ville plus tard en possession des babouches et du téléphone du défunt. Quelques heures après, la famille du défunt découvre la moto de Benjamin Assam Belinga entre les mains de deux individus qui ne sont pas autochtones.
D’où le déclenchement des hostilités entre autochtones « Bulu » et allogènes « Bamoun », suivies du pillage des biens. Pour le maire, André Noël-Essian, cet acte odieux traduit une pratique inhumaine qui exacerbe les populations, à savoir les crimes rituels.

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